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Blog d'information générale sur l'actualité au Burkina Faso

mercredi 20 mai 2009

Festival Rock à Ouaga 2009 : de l'électricité en perspective

L'association « Rock à Ouaga » a animé ce jeudi 14 mai une conférence de presse au jardin de la musique Reemdoogo. A l'ordre du jour la troisième édition de ce festival qui fait la part belle aux musiques rock, blues et rythm'blues.

Du 22 au 23 mai 2009 la scène du Reemdoogo accueillera huit formations artistiques qui viendront adapter leur répertoire au style rock dans le cadre de la troisième édition de « Rock à Ouaga ». De la Djongo musique de Bil Aka Kora au reggae root de Lennox Lindsay en passant par le « Dagbeat » de Eugène Kounker, ce sera l'occasion de démontrer le caractère non intangible des frontières entre les musiques. Aussi à l'affiche de cette édition des noms moins connus mais certainement pas moins talentueux. Ce sont entre autre Kontomé de Bobo-Dioulasso ou Mouma Bob du Niger. De jeunes formations à l'instar de « Ilo », groupe de musiciens du lycée Saint-Exupéry et « Biga B Volution », auront par ailleurs l'occasion de s'illustrer. A noter que le groupe Biga B Volution a été créée par le festival l'année dernière. Belle preuve de la volonté des organisateurs qui montre que leur action va au delà d'une rencontre annuelle de deux jours.

La soirée rock initiée par le groupe Largués sous latérites en 2007, après l'engouement suscité au sein du public ouagalais, a grandi pour atteindre aujourd'hui l'envergure d'un festival. Après l'édition 2008 qui a vu s'accroître le nombre des festivaliers, les organisateurs ont rebeloté pour une troisième édition. « Le rock c'est l'énergie », dixit Hubert Muszynski président de l'association « Rock à Ouaga ».

L'innovation de "Rock à ouaga" 2009 est sans conteste le village du festival autour du concept des apéros rock. Pour l'occasion, l'espace bar du jardin de la musique sera investi par des plasticiens qui feront des performances live. A travers ces apéros rock le staff organisationnel ambitionne de créer un cadre convivial où se côtoieront exposition photo, projections vidéo, cuisine exotique et sonorités rock.

Waga woman on the floor 2009: Le Zinda triomphe

« Waga woman on the floor » est une compétition de danse hip hop qui met face à face des filles des lycées et collèges de la ville Ouagadougou. Après deux mois de résidence, la première édition du concours a connu son dénouement le samedi 16 mai 2009 dans la salle du Grand Méliès du Centre Culturel Français.

Ce samedi 16 2009 c’est un public essentiellement scolaire qui a pris d’assaut le Grand Méliès. Les milieux hip hop sont, de façon générale, dominés par les hommes. Ces derniers, pour s'imposer, s'affrontent dans des clashs dont la violence force la marginalisation des filles. A travers « Waga woman on the floor », des lycéennes de Ouagadougou viennent signaler leur présence. Elles se disent prêtes à se battre pour leur espace dans un univers étiqueté, à tort ou à raison, matcho.

Piloté par le collectif Konkret 53, la compétition a suscité un bel engouement auprès des lycéens venus nombreux soutenir chacun son établissement. Les collèges de Lasalle, Saint-Exupéry, Marguerite Yourcenar, Lavigerie et le noble Zinda étaient en lice pour décrocher le premier prix. Face à un jury composé de chorégraphes, de danseurs et de rappeurs les filles ont donné tout ce qu'elles avaient dans les tripes. Aux termes hostilités, c'est le lycée Philippe Zinda Kaboré qui a empoché le premier prix composé d'une enveloppe de 150.000FCFA, d'une chorégraphie pour le prochain clip du rappeur El Primo et d'un abonnement d'une année à la bibliothèque du Centre Culturel Français. Le second prix, 80.000FCFA, est revenu au lycée Saint-Exupéry. Mais aux dires des organisateurs aucun groupe n'a démérité. Rendez-vous a été prix en 2010 pour une autre édition.

mardi 5 mai 2009

Tcheka ferme Jazz à Ouaga 2009

Par David Sanon

Jazz Performance 2009 : Les lauréats sont connus

Le samedi 2 mai l’édition de Jazz Performance 2009 a connu son dénouement. Le Jury composé de 3 musiciens de haut niveau que sont Anita Freeman, Désiré Traoré et Oger Kaboré a désigné les trois groupes les plus méritants. Les 3 trophées, c’est-à-dire l’or celui l’argent et le bronze ont trouvé preneur.

Le premier, Burkina Star a reçu un chèque de 700 000 FCFA. Eudoxie qui vient juste de mettre son premier album sur le marché s’en tire avec 400 000 FCFA pour sa deuxième place. Le groupe Kotomè de Bobo-Dioulasso ferme la marche du trio en empochant la somme de 200 000 FCFA.

Après la première édition très appréciée en 2008, l’association Jazz à Ouaga a remis la compétition cette année. Contrairement à la première édition où des groupes créer par des requins locaux avaient étouffé les jeunes, on peut véritablement dire que le concours entre dans sa véritable mission qui est de promouvoir de nouveaux talents.

Jazz-hop : un coup de maître

Le vendredi 1er mai, au Jardin de la Musique Reemdoogo, le public de Jazz à Ouaga a découvert avec beaucoup de plaisir l’innovation de l’édition 2009, le Jazz-Hop. Le jazz est une musique très ouverte à aux autres courants. Cela a inspiré aux organisateurs ce projet qui a regroupé le hip hop et le jazz pour une fusion inédit. Les résultats de la collaboration entre Smockey, artiste rappeur et le groupe Toumboundé, lauréat du concours Jazz Performance 2008, ont été plus que concluants! Pour un coup d’essai ce fut un véritable coup de maître. Sur les notes de saxo, trompette, flûte, clarinette, calimba, piano et batterie Smockey a posé ses mots incisifs, touchant la cible à tous les coups.

C’est à un concert plein de dénonciations et de revendications, aux allures de meeting qu’a assisté le public du. Cela a permis de rester dans l’ambiance de la fête du travail. Les refrains repris en chœurs, et la disponibilité de certains spectateurs à aller reprendre les refrains dans le micro tendu par Smockey témoignent de l’adhésion du public à ce spectacle de haut niveau. Cette expérience est à saluer et mérite d’être renouvelée afin de permettre aux artistes de montrer les talents insoupçonnés qui sommeillent en eux.


Jazz à Ouaga 2009 : Trio ivoire met le feu

Ce samedi 2 mai l’Allemand Hans Lüdemann au piano et l’Ivoiro-malien Burkinabé Ali Keïta au balafon et sanza ont donné une leçon d’interculturalité lors de la soirée de clôture de Jazz à Ouaga 2009. A travers des titres comme « Turning notes » et « Electric piano » ils font cohabiter le piano et le balafond, donc l’Afrique et l’Europe à travers une harmonie dont eux seuls ont le secret. Dans le morceau intitulé « Schwarz in weiss » Hans joue les notes pentatonique du balafon tandis que Ali joue les notes chromatiques qui manquent à son instrument. Un véritable travail de recherche musicale mené avec passion par deux artistes qui se respectent mutuellement.
La salle connaître une chaleur particulière quand ils feront appel à l’excellent guitariste et batteur burkinabé Wendlaviim Zabsonré. Le miracle comme l’a dit Hans Lüdemann c’est qu’il y’a dix ans, Wendlaviim, encore tout petit, a été son stagiaire lors de son passage à Ouagadougou. Aujourd’hui il a grandit et musicalement c’est du costaud. Malgré le bref temps de répétition, Wendlaviim a montré l’étendu de son talent et de sa maîtrise instrumentale.

Ces musiciens nous montrent que la musique, pour ceux qui la connaissent, ne peut pas être confinée à l’intérieur de quelques frontières que ce soit.


Tcheka ferme Jazz à Ouaga 2009

C’est à Tcheka, artiste musicien capverdien et lauréat du Prix Découverte RFI 2005 qu’est revenu l’honneur de fermer les portes de la 17ème édition de Jazz à Ouaga ce samedi 2 mai 2009. Accompagné d’une basse et d’une batterie, Tcheka, sa guitare acoustique en bandoulière a séduit le nombreux public de la dernière soirée de clôture avec ses belles notes empreintes de nostalgie. Les 3 messieurs ont été très convaincants en faisant étalage d’une maîtrise instrumentale impressionnante. A travers un genre musical assez original, il chante la vie de tous les jours avec une voix pénétrante et captivante.

Formation à l’Institut Goethe

Les 29 et 30 avril 2009 l’Institut Goethe a organisé une session de formation dénommée « La fin de la contenance » au bénéfice des administrateurs du théâtre dans ses locaux à Ouagadougou. La formation assurée par Rolf C. Hemke, dramaturge allemand qui porte aussi les casquettes de journaliste, administrateur du « Théâtre du Rhur » et de programmateur du festival « Theaterlandschaften ». Elle a regroupé des administrateurs de compagnies, des artistes comédiens, des metteurs en scène, des communicateurs et directeurs de festival Burkinabé, Nigérien, Ivoirien et Togolais.

Les deux jours d’échanges ont permis d’aborder les questions juridiques, les contrats, les relations publiques et le marketing international du théâtre. Selon Peter Stepan, Directeur du Bureau de liaison cette formation permettra d’outiller les participants qui très souvent ont, soit du mal à vendre leur création, soit sont floués dans les contrats signés à l’international. Les participants à travers la voix de Issa Sinaré de la compagnie Marbayassa ont dit toute leur satisfaction à la fin de la formation et ont souhaité que de telles initiatives se renouvellent pour le bien être du théâtre burkinabé.


Victor Démé prophète au Faso


Le samedi 4 avril 2009 la salle du Grand Méliès a refusé du monde. Toute cette foule venait à la rencontre de Victor Démé. En effet, la meilleure vente FNAC, artiste très adulé en Europe où il a donné de nombreux spectacles en 2008, restait inconnu des mélomanes burkinabé. Ce monsieur au talent immense très présent dans la presse internationale a pu enfin rencontrer les siens à la faveur de sa tournée dans les CCF.

L’exceptionnel public de cette soirée a d’abord eu droit à 3 titres joués par les frères Diabaté et 3 autres par les frères Diarra, les deux familles dont sont issues les musiciens qui accompagne Démé. C’est ensuite que Victor apparaît sur scène pour jouer 12 titres consacrés en majorité à la femme en tant que mère, sœur et épouse ainsi qu’à l’enfance. Démé à la frêle silhouette est un grand défenseur des personnes vulnérables, lui à qui la vie n’a pas fait de cadeau.

De sa trentenaire de carrière qui d’où il a absorbé tous les courants musicaux, il a sortie cette fusion des genres qui fédère toutes les oreilles connaisseuses de bonne musique.
Ce concert restera longtemps gravé dans les mémoires. Le nombreux public après avoir rappelé deux fois l’artiste sur scène est resté scotché dans la salle à la fin du spectacle. Après avoir partagé autant d’émotion, on comprend qu’il ait de la peine à s’en aller.

Et dire que Victor Saïbou Démé était jusque là inconnu dans son pays !!!


Ouagadougou sous la déferlante Djongo

Le vendredi 27 mars et le vendredi 3 et samedi 4 avril 2009, la ville de Ouaga a vécu au rythme de la « Djongo musique ». Trois concerts live de très belle facture. L’album « Yaaba » de Bil Aka Kora a, une semaine durant surplombé l’actualité culturelle de la capitale.

Bil et le Djongo System ont confirmé sur scène la qualité du travail abattu quatre années durant. Orchestration parfaite, jeu de scène maîtrisé et complicité contagieuse sont les arguments auxquels les mélomanes qui ont suivi les 3 spectacles ont été soumis. Ils ont été convaincus vu l’ambiance chaude imprimée à chaque spectacle.

Ablo Zon à la batterie, Serges Coulibaly à la basse, Elvis et Alampoa aux percus, Ben Hugo par les doigts de qui transparaît le plus la touche de Ray Lema à cet album, Charlotte aux chœurs sont envoûtants. Surtout Sébastien Bélem dit « Petit piment » qui, en l’absence du violon a mis tout le monde d’accord en jouant les notes de fort belle manière avec sa guitare électrique.

Ce groupe est mûr pour la scène internationale. Vivement qu’il y atterrit le plus tôt possible pour partager avec les mélomanes d’ailleurs ce qui se passe de bien au Faso.