La salle de spectacle de l’Espace Culturel Gambidi à vibré vendredi soir au rythme de la danse traditionnelle. Le public qui a accepté attendre durant une heure n’a pas regretté sa patience. Dafrakan, la troupe de Blandine Yaméogo l’actrice, chorégraphe, danseuse et chanteuse a tout simplement séduit. Quelqu’un a dit que «Danser, c’est rendre son mouvement porteur de sens et d’émotion pour un spectateur, que l’on soit seul ou à plusieurs. » C’est ce que Dafrakan a confirmé. Obligée de se produire en moins d’une demi-heure pour un spectacle prévu en 45 minutes, la troupe a pu faire un tour du faso musical et chorégraphique. Ce sont au total 4 chansons et 3 ballets qui ont été savamment exécutés au grand plaisir des spectateurs qui ont bien rendu aux musiciens et aux danseuses leur générosité par des applaudissements nourris. L’originalité de cette troupe qui existe depuis 1996 c’est la fusion musicale qu’elle crée. Du balafon de Orodara à l’ouest au ligangari (tamtam
Gulmace) de l’est en passant par les djembés et autres doundouns, on visite le Faso en restant dans la salle. Dans ses chansons, Blandine traite de questions importantes comme le rôle l’éducation et la nécessité de vivre pleinement sa vie. Sa chanson en mooré accompagnée par du balafon est sublime. Quand les quatre danseuses qui avaient envi d’en faire voir au public, vous exécutent à merveille les pas de danse gulmace, de djembé, et de warba, le rêve de voyage devient réalité. Dafrakan n’est pas la représentante d’une localité du Burkina. Elle a ce mérite d’être nationale ce qui fait d’elle un modèle pour la création d’une identité « burkinabé » : un exemple vivant de la diversité culturelle chère à l’Unesco. Accepter danser comme l’autre c’est déjà l’accepter comme un semblable. Cette troupe vient confirmer les capacités fédératrices de l’art.
Elle sera encore sur scène le 02 novembre dans la commune de Baskuy.
David Sanon
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vendredi 2 novembre 2007
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