Du 6 au 18 décembre 2010, Ouagadougou a abrité la 8ème édition du festival de dance contemporaine « Dialogues de corps » au Centre culturel français, (CCF), au Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) au Remdoogo, et Centre de développement Chorégraphique la termitière CDC-la Termitière. Par David SANON
La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu le 13 décembre au CDC. L’affluence constatée ce soir là, laisse entrevoir un avenir radieux pour la dance contemporaine dans notre pays si de telles initiatives sont soutenues afin de donner plus d’entrain à ceux qui se battent déjà sur le terrain. Venus du Mali, du Togo, du Bénin, des Etats Unis, de la France, etc… les artistes ont rivalisé d’ardeur à travers des performances de haut niveau. Avec au programme des formations, exposition, café-concerts, le festival a tenus toutes ses promesses malgré la faiblesse des moyens financiers. Salia Sanou, Seydou Boro et leur équipe ont tenu à rendre hommage à travers cette édition, aux artistes burkinabè tels Sotigui Kouyaté, Amadou Bourou, Mahama Konaté, Djata, Hubert Kagambega ainsi que la chargée de mission du CDC Odile Nacoulim qui nous ont quitté au cours de l’année 2010.
Ce sont des créations de haut niveau avec des performances d’artistes totalement acquis à leur art que le public à pu déguster. Il s’est agit de présenter le fruit des travaux effectuer par les formateur Germana CIVERA et Herman DIEPHUIS tous deux Français, Nicholas LEICHTER (USA), Salia SANOU et Ousséni SAKO à travers des spectacles de restitution. Les plateaux découvertes qui donnaient un aperçu du savoir faire des jeunes chorégraphes ont aussi été des moments de fortes émotions. Et enfin, les créations de chorégraphes professionnels Salia Sanou dans « Dambé », Herman DIEPHUIS dans « Dalila et Samson », Irène TASSEMBEDO «Allah Garibou » et Seydou Boro dans « Le concert d’un homme décousu » ont constitué la cerise sur le gâteau. Sur plus d’une dizaine de spectacles donc, le public a pu se faire faire une idée du niveau de la danse contemporaine au Burkina Faso.
La Compagnie Salia ni Seydou se bat maintenant depuis plusieurs années pour tenir ce festival dont le rayonnement indéniable vaut des lauriers au Burkina Faso. Pour la pérennité de ce rendez-vous, il est temps qu’une mobilisation se fasse autour. Avec leurs partenaires, ils n’ont pu réunir que 10 000 Euros pour l’édition 2010. On imagine donc la gymnastique intellectuelle qu’ils ont menée pour que le festival soit effectif. Un soutien plus conséquent permettrait à ces artistes de talents de se consacrer à la création. C’est d’ailleurs sur ce volet que nous les attendons.
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mardi 25 janvier 2011
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