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mardi 24 mars 2009

Africalia prend à coeur la problématique de la circulation des œuvres cinématographiques en afrique

Le jeudi 5 mars 2008, en marge du FESPACO, l’asbl belge Africalia-Belguim a tenu une conférence de presse au Centre de Conférence Ousmane Sembene de Azalai Hotel Indépendance. Au cours de cette conférence elle a procédé au lancement de son projet « Cinetoile ». C’était en présence du Délégué Général du FESPACO, de ses partenaires et une foule d’hommes de média et de cinéma.

Ce jeudi 5 mars a eu lieu le lancement du projet « Cinetoile » au Centre de Conférence Ousmane Sembene de Azalai Hotel Indépendance. C’est Michel Ouédraogo, Délégué général du FESPACO qui à pris la parole en premier pour mettre l’accent sur la qualité des rapports qui lient Africalia à sa structure. Il a aussi fait cas du soutient considérable que l’association belge apporte au cinéma africain à travers l’Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) basée à Ouagadougou. Cet institut forme des étudiants aux métiers du cinéma. Il s’est donc réjouit de cette nouvelle initiative qui viendra régler un temps soit peu la question de circulation des films africains en Afrique.

Ce fut ensuite le tour de Mirko Popovitch, Directeur général d’Africalia de prendre la parole pour expliciter la démarche de sa structure qui consiste à soutenir les organismes culturels structurés. Africalia les aide ainsi à se constituer en réseau et plateforme pour plus d’efficacité. Théo Hoorntje, chef de Coopération de la Délégation de la Commission Européenne au Burkina Faso à quand à lui rappelé l’importance du programme ACP d’appui aux industries culturelles et créatives qui va de 2007 à 2012. Cet engagement est dû selon lui à la foi qu’a son institution de la place de la culture dans le développement des peuples. Il a ainsi justifier le soutient de l’Union Européenne au projet « Cinetoile » pour permettre aux structures qui se battent dans le sens de rendre accessible le cinéma africain aux Africains d’être dans de meilleures dispositions de travail.

La conférence de presse, il faut le rappeler, se tenait pour le lancement du projet « Cinétoile ». Aurélien Bodinaux, coordinateur du projet s’est attelé à expliquer les objectifs de ce projet qui s’étend jusqu’en 2011. Ce projet a été conçu avec 8 partenaires issus des différentes zones d’Afrique (Afrique du Sud, Burkina Faso, Kenya, Mali, Ouganda, RDC, Tanzanie, Zimbabwe). Ces partenaires sont très actifs dans la diffusion du cinéma africain. Il s’agit pour « Cinetoile » de fédérer leurs activités en les organisant en réseau. Les actions communes qu’ils vont entreprendre rendront le cinéma accessible à ceux qui n’y ont pas droit soit à cause de leur situation géographique (bidonvilles et milieux ruraux) soit par manque de moyens (les prix d’entrée dans les salles). Pour Aurélien, chacun des partenaires a des activités différentes mais complémentaires. Il faut donc mener la sensibilisation pour une forte adhésion des populations au projet.

Le premier challenge du projet c’est de sélectionner 5 films par le jury Cinetoile durant le FESPACO 2009. Ces 5 films, dont « Ma Sâ Sâ » (Mah Saah Sah) du Camerounais Daniel Kamwa qui a remporté le prix Cinetoile, seront vus dans les huit pays partenaires du projet.
Ce projet va insuffler un nouvel élan à la circulation des œuvres produites par les créateurs africains en Afrique. A cause des difficultés matérielles et des coûts parfois trop élevés des films, les populations africaines ne les voient jamais ou les voient plusieurs années après la sortie. Le projet est tout à l’avantage des cinéphiles, mais aussi des cinéastes dont l’objectif premier est de faire voir leurs créations par le public.

Après les premières rencontres et travaux des 8, 9,10 mars à Ouagadougou, les deuxièmes rencontres Cinetoile auront lieu durant le ZIFF 2009 (Zanzibar International Film Festival) en Tanzanie. L’année 2010 sera elle consacrée aux actions de sensibilisation et de diffusion. Les 300 projections des 5 films sélectionnés dans les 8 pays partenaires serviront à sensibiliser à l’expression et au contenu de films issus de différentes zones d’Afrique et aussi de recueillir les impressions et les observations des publics rencontrés. Cela aidera à la conception des actions et stratégies futures. 2010 sera aussi l’année de la formation ciblée pour les partenaires qui travailleront à l’élargissement du réseau Cinetoile. La dernière rencontre et la clôture des travaux auront lieu lors du FESPACO 2011. Ce sera le lieu de faire le bilan, de rédiger les conclusions et de faire des propositions en vue d’améliorer la diffusion du cinéma africain sur le continent. Cette évaluation devra confirmer ou infirmer la pertinence de la continuation des activités Cinetoile.

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