Le jeudi 19 mars 2009 à 10 heures, l’artiste musicien Bil Aka Kora et son staff managérial ont rencontré la presse dans la salle du Petit Méliès du Centre Culturel Français Georges Méliès de Ouagadougou. Il s’est agit pendant cette rencontre de présenter « Yaaba » son nouvel de album réaliser par le musicien Congolais Ray Lema.
Par David Sanon
« Yaaba », le 4ème album de Bil, a mis du temps pour naître. Mais en l’écoutant on comprend tout de suite pourquoi tout ce temps consacré à sa conception. Le long travail fait sur les voix et la justesse du jeu des instrumentistes est remarquable. La « famille Djongo » a mûri grâce à la complicité qui les lie depuis plus de 12 ans. « Yaaba », avec ses 11 titres, est un hymne à « l’interculturalité ». L’artiste y parle du combat pour la pitance quotidienne, l’argent, le pouvoir, ainsi que de la perte de nos repères sociétaux.
Une alchimie musicale réussie, voilà ce que c’est que « Yaaba ». Bil que l’on sait très méticuleux avoue avoir parfois pris 3 à 4 mois pour parfaire certains morceaux. C’est tout à son honneur, car on le savait attacher à la qualité et il confirme tout le bien que l’on pensait de lui à travers cette œuvre de très belle facture.
L’album chanté en gourounsi, mooré, français et anglais, comporte 4 reprises qui permettent de se rendre compte de l’évolution et donne de la lisibilité à l’ampleur du travail abattu. La fluidité avec laquelle on navigue d’un rythme à l’autre dans le même morceau témoigne de la grande maîtrise instrumentale et surtout de la qualité des orchestrations. Et « Yaaba », le titre éponyme de l’œuvre est une illustration de ce travail d’orchestration. Quand on aime la musique africaine de recherche, qui fusionne plusieurs instruments et genres musicaux comme Sally Niolo et Baba Maal le font si bien, « Yaaba » ne peut être que du pain béni. Bil s’inscrit de façon notoire avec cet album dans le sillage de ceux qui arrivent à faire savourer tout le plaisir qui découle de la rencontre des voix, des musiques et des instruments.
C’est Ray Lema, ce géant de la musique africaine, qui a réalisé l’album. Il a voulu que Bil se révèle dans cet album comme il est vraiment. A l’écoute, les morceaux nous convoquent à vivre les émotions de l’artiste à travers son souffle. Les arrangements nous mettent en présence de la vie en nous laissant entendre ses respirations. Ray n’a ni dénaturé ni étouffé Bil, bien au contraire, il l’a conduit à imprimer sa personnalité sur cet album. Des contributions artistiques du célèbre bassiste Camerounais Etienne M’Bappé et son violoniste Clément Janet, ainsi que Ildévert Médah artiste comédien et acteur Burkinabé son du pur bonus.
Un grand concert live est prévu au CCF Georges Méliès de Ouagadougou ce 27 mars, et du coté du Jardin de la musique Reemdoogo les 3 et 4 avril 2009. Avant d’entamer dès fin mai une série de spectacles en France notamment à Chambéry, Lyon, Epinay et au Festival Africa Fête à Marseille en Juin.
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mardi 24 mars 2009
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