Après "carte blanche à l'afrikslam" le 17 janvier au CCF, c'est le CITO (Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou) qui a accueilli, ce 8 mars 2008, Jaffar, Busta et S-prix pour une nouvelle scène slam. Journée internationale de la femme oblige, Eléonore Yaméogo était à l'honneur avec son film « La main tendue ».
Par Hamidou Valian
Dès 20 heures L'Afrikslam, à travers une mise en scène bien originale, a déjà installé son quartier général. La scène du CITO a été recouverte de sable et l'espace meublé avec des bancs et des pneus taggés. Une théière trône sur un fourneau, un canari et des calebasses jonchent le sol. En somme, c'est un décor dans lequel se mêlent le grin de thé et le cabaret du coin de la rue. Tout se passe comme une journée au quartier, à siroter du thé et à parler de l'Afrique. On retrouve aussi l'ambiance du tchapalodrôme (cabaret) où l'on vient lever le coude en évoquant les péripéties du quotidien. Du début à la fin, le spectacle est resté fidèle à la tradition des scènes slam, où les frontières entre la scène et les tables sont instables. Un verre de thé ou une calebasse de bière de mil passe d'une main de slammeur à une main de spectateur et vice versa. Cette interactivité est une belle illustration de l'objectif d'intégration que vise le groupe. Le public était tout ouï pour écouter « l'histoire africaine » contée par Obscur Jaffar et le récit de Busta Gaeenga, ce jeune ouagalais, « sponsorisé par la galère » et qui reste toutefois très « ambitieux avec sa queue ». S-prix quant à lui, s'est plié au contexte du jour, le 08 mars, à travers un texte dédié à la gent féminine. Le slam c'est dit-on l'économie des moyens. Mais l'on ne saurait omettre les musiciens (accordéon, calebasse, ngoni) qui ont apporté une touche particulière à la performance, à cette soirée poétique où les métaphores et les rimes étaient les maillons d'une même chaîne, où les slammeurs et les musiciens étaient les ornements d'une même scène.
A noter que l'album de L'Afrikslam est annoncé pour très bientôt.
Pour la seconde partie de la soirée, le septième art était à l'honneur avec le film documentaire « La main tendue » de Eléonore Yaméogo. A travers la ville de Liège (Belgique), la réalisatrice montre une autre facette de l'Europe. Une facette qui rompt avec l'image du blanc riche. Un message fort adressé à toutes celles pour qui le mari blanc est synonyme de mari riche.
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jeudi 19 mars 2009
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