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mercredi 24 décembre 2008

Paraphe du IVe Accord complémentaire à l’Accord de Ouagadougou : Un pas décisif franchi

mardi 23 décembre 2008.

Réunis à Ouagadougou pour le paraphe d’un IVe Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou, les protagonistes du dialogue direct inter-ivoirien ont posé ledit acte lundi 22 décembre 2008, au palais présidentiel de Kosyam.
Ainsi que nous le subodorions dans notre édition du vendredi dernier, la question militaire a constitué l’élément central de ce IVe Accord complémentaire paraphé côté FPI par Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur, alors que le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des forces armées des Forces nouvelles, posait le même acte pour les Forces nouvelles. La facilitation elle, était conduite par le ministre en charge des Affaires étrangères Alain B. Yoda.

A entendre donc Désiré Tagro, la question du quota des éléments des forces armées des Forces nouvelles à intégrer dans la nouvelle armée de Côte d’Ivoire, celle du démantèlement des milices ainsi que la restauration de l’autorité de l’Etat à travers notamment l’unicité des caisses, sont des points figurant dans ce IVe Accord complémentaire.

Le ministre ivoirien de l’Intérieur pouvait donc affirmer que, "des questions très importantes pour l’aboutissement du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire ont été résolues. Et le ministre Tagro d’ajouter que "s’agissant du financement de ce volet militaire, les Ivoiriens devront d’abord compter sur eux-mêmes".

"Nous sommes prêts à dégager des ressources, malgré la crise", a-t-il ajouté, avant de s’engouffrer dans un véhicule pour rejoindre un grand hôtel de la capitale dans lequel sont logées les deux délégations ivoiriennes. "Un pas décisif vient d’être franchi", reprenait en écho Sidiki Konaté, porte-parole des Forces nouvelles.

L’Accord de Ouagadougou a donné "toute la preuve de son efficacité quant à la résolution des problèmes en Côte d’Ivoire" , ajoutait-il, avant de préciser que la sortie de crise en Côte d’Ivoire a plusieurs étapes. C’est ainsi que les questions socioéconomiques (redéploiement de l’administration) et celles sociopolitiques (tenue des audiences foraines, identification et recensement électoral) ont déjà été résolues. Le bastion très sensible qui faisait peur à tout le monde vient d’être attaqué, a précisé le porte-parole des Forces nouvelles. Il s’agit, selon lui, de la question des grades dits Soro, celle des quotas des éléments des Forces nouvelles à intégrer dans la nouvelle armée de Côte d’Ivoire et enfin, celle de l’unicité des caisses.

En toute responsabilité et dans la sérénité, sous la supervision du facilitateur qui s’y connaît bien sur les questions militaires, les deux parties au dialogue direct inter-ivoirien sont donc parvenus à un accord. Cependant, quelques appréhensions demeurent quant à l’application effective de ce IVe Accord complémentaire sur le terrain.

On est mémoratif que le démantèlement des milices aussi bien que le désarmement des combattants des Forces nouvelles ont toujours donné lieu à des crises et tensions diverses en Côte d’Ivoire. Il y a lieu d’espérer que cette fois-ci est la bonne et que la réunification des deux armées qui est désormais en marche ainsi que l’unicité des caisses augurent du retour d’une paix définitive dans une Côte d’Ivoire une et indivisible. Il faut rappeler que la signature de l’Accord interviendra dans les tout prochains jours par les principaux acteurs du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire que sont le Président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo et son Premier ministre, Guillaume Soro, sans oublier le facilitateur Blaise Compaoré.

Boubakar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya

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