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mercredi 24 décembre 2008

Unité sankariste : Bénéwendé et Nongma se retrouvent

lundi 22 décembre 2008.

En 2000, Me Bénéwendé Sankara avait claqué la porte de la Convention panafricaine sankariste (CPS) d’Ernest Nongma Ouédraogo pour créer l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste. Huit ans après, les deux compagnons de lutte d’hier se retrouvent au sein d’une nouvelle formation politique, l’UNIR/PS, dont les jalons ont été posés le 21 décembre 2008 par la signature d’un protocole d’accord.
Hier 21 décembre au siège de l’UNIR/MS sis aux 1200 logements de Ouagadougou, des militants issus de différents partis politiques d’obédience sankariste se sont retrouvés pour un projet de création d’une nouvelle formation politique : l’Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS). Comme c’est le cas souvent à toutes les rencontres des mouvements qui défendent les idéaux de Thomas Sankara, la cérémonie officielle a débuté par des slogans révolutionnaires scandés, points levés, suivie de l’hymne national chanté en chœur.

La date du 21 décembre n’est pas un hasard de calendrier. Elle revêt, selon Me Sankara, une valeur symbolique en ce sens qu’elle marque la naissance de l’ancien président (21 décembre 1949). C’est donc un jour anniversaire qui a été choisi par les partis sankaristes pour enfin faire l’unité tant recherchée. En effet, depuis le coup d’Etat sanglant du 15 octobre 1987 qui a emporté leur leader, les sankaristes sont allés en rangs dispersés, chacun préférant être tête de souris que queue d’éléphant.

"Un ennemi commun"

21 ans après, âge de maturité au dire de Me Bénéwendé Sankara, ils ont décidé de taire leurs divergences qui ne sont "ni politiques, ni idéologiques" pour former un front uni contre "l’ennemi commun" : le régime Blaise Compaoré, la corruption, l’injustice, la mal gouvernance... Pour ce faire, une Commission, présidée par Fidèle Toé, avait été mise en place en vue de définir les termes d’une fusion. Les travaux ont abouti à l’élaboration d’un protocole d’accord qui a été signé par la Convention panafricaine sankaristes d’Ernest Nongma Ouédraogo, l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) de Me Sankara, et un groupe d’adhérents représenté par le député Nestor Bassière.

La naissance de cette nouvelle formation politique, dont le congrès constitutif aura lieu "dans les meilleurs délais", sonne comme des retrouvailles entre Me Sankara et Nongma. On se rappelle, en effet, que ces deux leaders appartenaient à la CPS. Et Me Sankara, qui avait été suspendu, a claqué la porte pour créer en novembre 2000 sa propre chapelle et prêcher l’évangile selon Saint-Thomas. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les compagnons d’hier se retrouvent aujourd’hui pour une unité d’actions qui sera coordonnée par un Secrétariat exécutif national provisoire (SENP) de 17 membres avec comme premiers responsables Ernest Nongma Ouédraogo, Bénéwendé Sankara et Nestor Bassière respectivement président d’honneur, président et vice-président.

Fidèle Toé, le premier responsable de la commission qui a conduit le processus a, à l’occasion, remercié toutes les bonnes volontés qui avaient, de par le passé, œuvré pour le regroupement des partis sankaristes notamment Chérif Sy, président du Symposium international année Thomas Sankara et Jonas Hien de la Fondation Thomas Sankara. Quant à Me Sankara, il a salué la signature de ce protocole qui montre une volonté affichée de s’unir pour promouvoir le projet de société des sankaristes fondé sur une politique de lutte véritable contre la pauvreté et la misère des populations, une politique qui répond aux aspirations du peuple. Il a enfin invité "les camarades" des autres partis sankaristes, qui hésitent toujours, à faire le pas. Dans tous les cas, a-t-il déclaré, la porte reste ouverte à tous.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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